Cheyenne Banz, interview de l’étoile montante de Calas

Cheyenne Banz

Nous sommes allés à la rencontre de Cheyenne Banz, une alsacienne à l’accent quelque peu marseillais… Salariée chez Christophe Escuder, la jeune femme jockey, qui vient de tout juste fêter ses 22 ans le 3 juin dernier, compte pas moins de 7 victoires et 54 places en 2023. Avant de monter pour la première fois de sa carrière à ParisLongchamp ce jeudi, elle a accepté avec grande gentillesse de répondre à nos questions.

D’où vous vient cette passion pour les chevaux ? À quel moment avez-vous découvert le monde des courses hippiques et quand avez-vous su que vous voudriez en faire votre métier ?

Je monte à cheval depuis toute petite mais la passion des courses et l’envie de devenir jockey sont apparus lorsque ma maman m’a emmenée voir les courses sur l’hippodrome de Baden-Baden.

Quel est votre parcours en tant qu’apprentie jockey ? Par quelles “maisons” êtes-vous passée ?

J’étais au commencement chez Philippe Decouz, puis je suis arrivée chez Richard Chotard, chez lequel je suis restée plus de 3 ans : j’y ai débuté en compétition, aussi bien en plat que sur les obstacles.

« J’ai failli tout arrêter »

Y a-t-il eu des moments difficiles ? Avez-vous déjà songé à tout arrêter ?

Après mon départ de chez Richard Chotard, j’ai failli en effet tout arrêter. Puis, un an plus tard, j’ai atterri par pur hasard chez Christophe Escuder, qui commençait à entraîner certains de ses chevaux sur les obstacles…

Christophe Escuder vous fait beaucoup confiance depuis…

Oui, comme il commençait à sauter les chevaux, cela nous arrangeait tous les deux : j’avais alors trouvé un patron qui m’offrait une belle opportunité pour essayer de construire une carrière, et lui avait trouvé quelqu’un qui pouvait sauter les chevaux tout en les montant en compétition et en les connaissant sur le bout des doigts…

Depuis, vous montez moins sur les balais…

Oui, pour l’instant j’ai arrêté l’obstacle en compétition, car c’est un sport très risqué et je monte tout de même énormément en plat, discipline dans laquelle je m’épanouis pleinement également. Je continue tout de même à sauter les chevaux le matin.

« Ce n’est plus un métier exclusivement réservé aux hommes« 

Est-ce simple d’être une femme dans le milieu des courses, et en particulier en tant que jockey ?

Les décharges pour les femmes ont réellement contribué à les promouvoir : de plus en plus de femmes ont désormais l’opportunité de monter, ce n’est plus un métier exclusivement réservé aux hommes.

Ce jeudi, vous monterez pour la première fois de votre carrière à ParisLongchamp, pour un entraîneur qui fait désormais souvent appel à vous (Richard Chotard) et en selle sur DIVA DU DANCING, un amour de jument avec qui vous comptez deux victoires et une place en trois tentatives. Que représente pour vous cette première monte à ParisLongchamp et êtes-vous confiante avant le coup ? 

DIVA DU DANCING est une très bonne chance et je trouve que c’est un joli clin d’œil du destin car, en juin 2020, il y a donc 3 ans, je montais ma première course pour Richard Chotard à Auteuil…

Que peut-on vous souhaiter pour le futur ? 

On peut me souhaiter que je puisse continuer sur cette lancée, car je monte régulièrement et en plus de disputer ma première course demain à ParisLongchamp, j’ai également pris part il y a peu à mon premier Quinté +, alors que je ne monte en plat que depuis à peine un an…

Merci à Cheyenne Banz pour cette interview et nous lui souhaitons le meilleur pour la suite !

Propos recueillis par Rémi Verriez.